20 septembre 2024
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Opinion : le CNRD ou la fin d’une gouvernance désagréable (Par Mohamed Konaté, Sociologue)

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Après 64ans d’indépendance, la Guinée n’a guère connu un tel exploit dans la lutte contre la corruption, la transparence dans la gestion, le rajeunissement de l’administration publique et le népotisme des cadres.  Il a fallut un régime militaire pour mettre fin aux exactions des individus dans la conduite des politiques publiques. C’est une première dans l’histoire du pays que des cadres puissants soient interpellés et mis à la disposition de la justice et que des criminels économiques soient inquiétés. Il y a donc lieu de se frotter humblement les mains en affirmant sans risque de se tromper que justice et sécurité pour tous sont des impératifs nationaux car, fondées sur l’impartialité et accessibles à tous les citoyens indépendamment de leur condition sociale. Depuis son avènement, le CNRD a entrepris de véritables réformes de fond tout en dotant la justice des moyens nécessaires pour asseoir son indépendance et son impartialité. La volonté du CNRD à conduire le pays vers un avenir radieux et prometteur est sans faille. Cela se constate par les actions déjà posées. À titre illustratif, la réforme des forces de police et de gendarmerie, l’instauration d’une culture de la discipline et du respect de la loi, une politique de la formation, la motivation des agents par un système de rémunération fondé sur le mérite et le résultat.

Par ailleurs, la réforme dans le secteur minier avec RIOTINTO est sans commentaire. Avec cette junte, on a pu retrouver avec nos partenaires miniers notre souveraineté économique et avoir la maîtrise de notre destin pour négocier d’égal à égal avec nos partenaires industriels, économiques et financiers.

L’assainissement du ficher des fonctionnaires en décelant des personnes fictives et celles devant faire valoir leurs droits à la retraite depuis des années restent une opération de grande taille. À tout cela s’ajoutent le principe de l’égalité des chances, la promotion des valeurs de solidarité, de paix et du vivre ensemble. Dans la même logique, la récupération des biens de l’Etat continue son petit bonhomme de chemin, avec une approche assez catholique et responsable. Tout cela reste caractérisé par une procédure judiciaire basée sur une politique d’équilibre entre sanction et justice.

En matière d’enseignement secondaire, technique, professionnel et supérieur, le CNRD à travers ses ministres a pu améliorer les conditions de travail des enseignants et des étudiants par une politique de recrutement et de rémunération responsable et motivante. L’octroie des bourses aux étudiants méritants, le développement de la formation professionnelle tournée vers les métiers porteurs du secteur privé qui, autrefois, était dans l’oubli ; le soutien de l’entrepreneuriat jeune et l’organisation des journées de concertation avec tous les acteurs du secteur éducatif.  C’est pourquoi, avec le CNRD l’espoir renaît chez les vrais gens avec plus de certitudes et de lucidité. D’où la nécessité d’un accompagnement patriotique. Il faut rappeler que le colonel n’est pas un sorbonnard, mais sa démarche est plus rassurante et plus satisfaisante. C’est en cela que cette transition se démarque et fait mieux que ce qu’on n’a connu de par le passé.

À quoi sert de se précipiter pour revenir aux mêmes pratiques obscures et pessimistes? Je pense sincèrement qu’il est insensé et inadmissible d’écourter toutes ces opérations uniquement pour couvrir ceux qui ont enfoncé le pays dans la boue. Providentiellement il n’existe aucune personne qui soit infaillible, c’est pourquoi, le Président de la transition a intérêt à choisir des personnes de compétences à chaque fois que cela est nécessaire.

Puisque le rappel est pédagogique, il est donc plus que nécessaire de savoir que la réussite de cette transition dépend de l’implication de chaque citoyen épris de paix, de développement, de l’intégrité et de sens élevé de patriotisme. C’est dans cette perspective, que le CNRD doit avoir un esprit d’ouverture plus élevé. Ces citoyens ne sont forcément pas des Ministres, des Directeurs bref, membres du gouvernement. Ils jouent pleinement leurs devoirs régaliens par tout où besoin se fait sentir. Chers jeunes guinéens, nous sommes les premières victimes de la mauvaise gouvernance, de l’injustice sociale et la grande pauvreté. Le rêve d’une vie normale et descente est aujourd’hui hors de portée pour de nombreux jeunes guinéens. Ces injustices mises ensembles menacent la Cohésion Sociale et le vivre ensemble. Les acteurs publics se doivent de considérer sérieusement ce phénomène et cela quelque soit le bord politique auquel ils appartiennent. C’est une priorité qui doit faire l’objet d’un consensus national pour la réussite indubitable de cette transition.

Mohamed Konaté, Sociologue

Activiste de la Société Civile

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