Notre transition qui était pourtant bien partie a aujourd’hui du plomb dans l’ail. Une frange importante de la vie sociopolitique et le CNRD se regardent en chien de faïence et ce, au grand dam de la paix et la quiétude sociale. Des individus tapis dans l’ombre font flèche de tout bois pour que la situation déjà explosive que nous vivons s’envenime davantage. Malheureusement tout semble indiquer que dans les couloirs du palais MohamedV une oreille attentive est accordée à leur discours de pyromane. Nous avons suffisamment connu ces genres de situation sous le Président Alpha Condé. Avant lui nous en avions connu sous la transition du CNDD du Capitaine Moussa Dadis Camara, pour ne s’arrêter que sur lui.
A passer au peigne fin les questions qui cristallisent la contradiction entre la junte au pouvoir et les acteurs sociopolitiques sous cette transition, on se rend à l’évidence qu’il y a quelque part un manque criard de volonté d’aller autour de la table. Sinon comment croire que des questions liées au chronogramme, à la durée de la transition, au fichier électoral ou encore à l’organe de gestion des élections ne puissent pas être débattues et résolues entre frères guinéens ? Une fois de plus nous sommes entrain de prouver à la face du monde que nous sommes incapables de nous asseoir et discuter pour résoudre nous problèmes mêmes les plus basiques. Cela est tout simplement dommage et mon parti, le PSTG (Parti des Socio-Travailleurs de Guinée) n’a pas de quoi être fier de ce qui se passe en ce moment-ci dans notre pays. Une fois encore nous attendrons qu’il y est du sang versé des guinéens pour qu’on en vienne à un compromis. C’est à la fois triste et dommage !
Ceci dit, je voudrais, en ma qualité d’acteur politique, mais surtout en tant que citoyen de ce pays, en appeler à l’esprit patriotique de mes compatriotes à tous les niveaux. Cette transition peut être une chance pour notre pays et c’est notre souhait le plus ardent. Mais si nous n’y prenons garde, elle peut s’avérer une malchance pour la nation entière. Tout ça dépend de la façon dont elle est gérée et de la façon dont les acteurs à tous les niveaux se comporteront durant cette période d’exception. Nous ne cesserons jamais de rappeler que la seule issue pour nous reste et demeure le dialogue. Il n’y a aucune autre alternative crédible à cela. Nous pouvons aller au clash, emprisonner, manifester, blesser ou tuer nos frères, mais cela ne résoudra pas le problème. D’autres l’ont essayé par le passé et le résultat à été le même. Pourquoi ne pas alors changé d’approche ?
Je voudrais terminer celle plume par inviter nos leaders religieux (musulmans comme chrétiens), nos chef coutumiers, nos sages et toutes les personnes de bonne volonté, à ne jamais se lasser quand il s’agit de prêcher la paix. Elles doivent (ces personnes) prendre encore et encore, leur bâton de pèlerin pour rapprocher les positions qui sont tendues en ce moment. Une médiation de la CEDEAO est annoncée cette semaine dans notre pays. Ceci devrait être l’occasion pour nous d’enterrer de manière définitive la hache de guerre. Nous avons perdu assez de temps. Il est temps et grand temps de se donner les mains pour ensemble faire de cette transition une chance pour la Guinée entière.
Vive la paix et l’unité nationale !
Que Dieu bénisse notre nation !
Dr Mouctar Diallo, Président du Parti
des Socio-travailleurs de Guinée (PASTG)
