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Une fillette de 9ans enlevée à Pita : son bourreau demande une rançon

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Le phénomène d’enlèvement avec rançon prend de l’ampleur en Guinée. Cette fois c’est dans la préfecture de Pita qu’une fillette de 9ans vient d’être la cible d’un malfrat qui se fait appeler Festisuis Traoré. La fillette du nom de Aïssatou Lamarana Kargbho est sans nouvelle depuis samedi passé. Son bourreau susnommé a toutefois noué un premier contact avec la famille victime pour demander une somme de 2millions de francs guinéens sur son compte Orange Money pour, dit-il, son crédit d’appel. L’information a été confirmée sur place par un activiste de la société civile joint au téléphone par la rédaction de Confidence224.com.

A Pita, citoyens, services de sécurité, autorités locales, tous sont vent debout pour retrouver les traces de Aïssatou Lamarana et son bourreau. La société civile locale n’est pas en reste dans cette course contre la montre. En témoigne la dernière déclaration de l’antenne locale de la Maison des ONG et Associations de Guinée (MAOAG) dont la rédaction de Confidence224.com vous présente ci-dessous l’intégralité.

 

DECLARATION PORTANT KIGNAPING DE AISSATOU LAMARANA KARGHO A PITA

Ce Lundi, 24 Juin 2024 nous avons reçu une information selon laquelle une jeune fille du nom de AÏSSATOU LAMARANA KARGBHO,  âgée de 9 (neuf) ans  aurait été kidnappé par une personne qui se fait  nommée FESTISUIS TRAORE le Samedi, 22 Juin 2024 aux environs de 17h.

Aussitôt informé, nous nous sommes rendus chez la famille de la victime pour s’enquérir de plus d’informations sur les circonstances de l’enlèvement de la jeune fille.

La mère de la victime (HOUSSAÏNATOU BAH) nous a fait comprendre que le nommé FESTISUIS TRAORE lui a trouvé au salon de coiffure de son mari demandant les nouvelles de mon beau-frère décédé il y a de cela plus de sept (7) ans, il s’est fait passer comme un ami de ce dernier. Après avoir acquis une certaine confiance, il revient le vendredi 14 Juin 2024 lui demander le numéro de son mari et elle lui a fait comprendre que celui-ci a un problème et il se trouve actuellement en détention à la prison civile de Pita.

La semaine suivante, il revint encore trouver la maman de la victime au lieu de travail de mon mari lui suggérant de rendre visite à son mari à la prison. Sur ce, ils se sont sommes convenus d’y aller ensemble le Vendredi 21 Juin 2024. Très malheureusement, ce jour la dame était malade.

Le lendemain, le nommé TRAORE revint encore sous prétexte qu’il veut à nouveau repartir visiter le conjoint de la dame à son lieu de détention (Prison). Ce jour, il a sollicité de partir avec la fille de la dame, elle je lui laissé d’aller avec sa fille. C’était aux environs de 17h. Après la prière de 19h, sans nouvelles de sa fille et du Monsieur, elle a appelé le numéro de Sieur TRAORE pour lui dire de ramener sa fille. Après une longue attente sans succès, elle s’est dirigée directement chez les voisins et amis pour vérifier si sa était chez quelqu’un d’entre eux mais en vain. C’est ainsi qu’elle a pris la route pour le jardin public (un lieu de loisir pour les enfants qui se trouve à côté de la Prison) à la recherche de sa fille mais toujours sans succès ».

A 22h elle s’est rendue à la Radio Rurale pour passer un communiqué avant de se rendre le Dimanche, 23 Juin 2024 à la Prison pour informer son mari de la situation. Le même jour elle s’est dirigée vers la Gendarmerie pour une déclaration.

A 4h du matin, le Monsieur TRAORE (kidnappeur) a appelé le fils aîné de la dame (Saïfoulaye Kargbho) en lui passant sa fille kidnappée pour lui rassurer qu’elle est en vie. Il lui a demandé ensuite une rançon de deux millions francs guinéen (2 000 000 GNF) en crédit d’appel sur son numéro Orange Money ».

La Coordination préfectorale de la MAOG de PITA exprime son inquiétude par rapport à la recrudescence de la disparition des enfants et invite les autorités à tous les niveaux à lutter vigoureusement contre cette pratique qui met en danger la vie des enfants.

La MAOG recommande vivement

Aux autorités :

  • D’accélérer les enquêtes afin que la lumière soit faite sur cette affaire ;
  • D’ouvrir une information judiciaire sur la disparition de la fille ;
  • Mettre en place une équipe de recherche de la fille ;
  • D’informer les autorités des préfectures environnantes ;
  • De mettre en place un système d’alerte et d’information pour l’identification et la recherche de la fille en impliquant les populations à la base
  • Rassurer davantage la famille de la victime de la responsabilité qui incombe aux autorités dans la lutte contre ces pratiques.
  • La création d’une police des mœurs ayant pour mission principale de rechercher les enfants dans les rues, de convoquer leur parent, si nécessaire leur infliger des sanctions, à défaut orienter les enfants dans les maisons d’éducation sociale ;

A la famille de la victime

  • Faire confiance aux autorités pour mener les enquêtes ;
  • Garder espoir en toute circonstance ;
  • Cultiver la sérénité et le calme ;
  • De mettre la photo de la fille à la disposition du public afin de permettre une large diffusion dans les médias et les réseaux sociaux.

La coordination préfectorale de la Maison des Associations et ONG de PITA invite les populations à prendre soin des enfants. Elle invite par la même occasion les autorités à tous les niveaux de prendre des dispositions draconiennes en vue de lutter contre la disparition et le Kidnapping des enfants.

Elle invite l’Etat guinéen à adopter les lois plus sévères contre les parents et tuteurs qui ne prendrons pas soin des enfants et ne prennent pas des mesures pour assurer la sécurité des enfants.

Le Coordinateur Préfectoral

                                                  Mamadou Diouldé SOW

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