19 septembre 2024
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Suspension des deux commissaires de la HAC : Alseny Farinta fustige l’acte qu’il qualifie de violation de la loi anticorruption

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La suspension des deux commissaires de la Haute Autorité de la Communication (HAC) fait débat. Ibhahima Tawel Camara et Djénè Diaby, tous deux commissaires à la HAC, sont suspendus pour faute lourde suite à leur sortie jugée polémique autour de la fermeture des  trois médias audiovisuels dont ils accusent les promoteurs de corruption. Mais pour Alseny Farinta Camara, Président du Réseau National des Acteurs du Développement Durable (RENADE), la décision de la HAC est en porte-à-faux avec la loi anticorruption. L’activiste l’a fait savoir dans un entretien qu’il a accordé à la rédaction de Confidence224.com.

Cette histoire de prétendue corruption des patrons de presse auprès de la Présidence de la République de Guinée fait couler beaucoup d’encre et de salive. Mais pour Alseny Farinta Camara, le fait de suspendre les deux cadres ayant dénoncé une affaire de corruption présumée constitue une entorse à la loi. « Nous pensons qu’il faut encourager aussi bien les agents publics que les citoyens à dénoncer les actes de corruptions et infractions assimilées dans notre pays. Nous regrettons l’attitude de la HAC qui  vient de sanctionner en violation de l’article 99 de la loi anticorruption qui dispose :’’ il est interdit à tout organisme public ou privé  d’exercer des représailles contre un employé ou un usager qui, de bonne foi, a porté plante, dénoncé un fait de corruption ou d’infractions assimilées ou collaboré à une enquête’’ », nous a-t-il dit.

Poursuivant, le militant anticorruption estime que les deux lanceurs d’alerte méritent d’être plutôt protégés. D’ailleurs il encourage ces derniers à saisir le parquet spéciale de la CRIEF : « nous devons soutenir les deux commissaires pour la manifestation de la vérité relative aux faits qu’ils dénoncent. Nous estimons qu’ils doivent réunir également les éléments probants dont ils disposent pour les soumettre à l’appréciation du Procureur Spécial près la Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières », suggère-t-il.

Avant d’ajouter : « nous trouvons inadmissible, inconcevable et inacceptable le silence gravissime du Président Mamadi Doumbouya et de son entourage par rapport aux révélations des deux agents publics du pays ».

Entretien réalisé par Camara Ousmane

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