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Procès du 28 septembre : le Conseil Supérieur de la Diaspora Forestière s’en prend au Parquet

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« Le Conseil Supérieur de la Diaspora Forestière (CSDF) dénonce avec la plus grande fermeté l’attitude ethnocentrique du ministère public », tel est l’un des  nombreux punchlines martelés par le CSDF, pour dénoncer, non sans vigueur, la réquisition du Ministère Public dans le procès des événements du 28 septembre 2009.  Il l’ont fait savoir dans une déclaration dont copie est parvenue à la rédaction de Confidence224.com. Dans cette déclaration on peut lire aussi : « l’orientation des auditions visant pour la plupart des cadres originaires de la Guinée Forestière s’apparente à de l’acharnement ».

Trouver ci-dessous la quintessence  de ladite déclaration intitulée par le Conseil Supérieur de la Diaspora Forestière comme suit: interrogation sur le déroulement du procès.

INTERROGATION SUR LE DEROULEMENT DU PROCES

 Absence du Général Sékouba Konaté :

Pourquoi le Général Sékouba Konaté, ministre de la Défense au moment des faits, n’a-t-il pas été convoqué pour subir le même sort que les autres accusés ?

Cette omission manifeste un parti pris évident. Le rôle crucial qu’il jouait à l’époque des événements aurait dû imposer son audition pour un éclaircissement complet et impartial des faits. Pourtant, il a suffi que l’accusé Toumba cite les noms tels que Jean Louis Kpogomou, Bienvenu Lamah, Foromo Dakala, Thomas Touaro alias Vandam, Georges, etc. pour que ceux-ci soient interpellés et incarcérés jusqu’à ce jour.

Incarcération de Moussa Dadis Camara : 

Afin de laver son honneur, le Président Dadis est revenu volontairement en Guinée et a accepté de se faire emprisonner, témoignant ainsi de sa foi en la justice de son pays. Il ressort clairement que cette attitude de bonne foi n’a pas impressionné le tribunal. Comment comprendre le traitement déshonorant infligé à un ancien chef d’État qui a pourtant décidé de se soumettre librement à la justice de son pays ? Notre nation est majoritairement composée de populations croyant en un Dieu unique. Le comportement du ministère public, empreint de haine et de discrimination ethnique, ne souille-t-il pas l’image de notre pays ? Ne piétine-t-il pas les fondements de nos livres saints ? Cette attitude du parquet cache à peine une haine et un règlement de comptes visant un individu et, avec lui, toute sa communauté.

Orientation des auditions:

L’orientation des auditions visant pour la plupart des cadres originaires de la Guinée Forestière s’apparente à de l’acharnement. En guise d’exemple, le cas du Colonel Bienvenu Lamah, qui a été inculpé par suite du fait que son nom a été cité lors des audiences, illustre cette persécution ciblée. Cette pratique soulève des suspicions de discrimination ethnique, qui n’ont pas leur place dans un procès censé être équitable et aboutir à une réconciliation voulue par le chef de l’Etat General Mamadi Doumbouya.

Disparités dans les réquisitions du ministère public :

Sur quoi le ministère public se fonde-t-il pour tenir le Capitaine Moussa Dadis Camara et Moussa Tiegboro Camara comme coupables ? Sommes-nous dans un procès pénal ou un règlement de comptes sur une base ethnico-religieuse et régionaliste ? Comment expliquer que le ministère public requiert la réclusion criminelle à perpétuité contre Moussa Dadis Camara, accusé de complicité, alors qu’il ne demande que 15 ans de prison pour M. Aboubacar Diakité, alias Toumba, qui a reconnu avoir agi sous ordre avec sa troupe contre les manifestants au stade ? L’avez-vous interrogé sur l’origine de ses ordres ? Parce qu’il a clairement dit que ce n’était pas le Président Dadis qui les lui a donnés. Cette inégalité de traitement suggère une volonté de sanctionner plus sévèrement les accusés originaires de la Guinée Forestière, en dépit des faits établis. Le parquet oublie-t-il que le monde entier a suivi de près les débats ?

Composition de l’équipe de commandement militaire du CNDD :

Lorsqu’on examine la composition de l’appareil de commandement militaire du CNDD, il apparaît clairement qu’il y avait très peu de représentants de la Guinée Forestière. Pourquoi ces hauts responsables ne sont-ils pas traduits en justice ? La raison de cette omission est manifestement liée à des considérations ethniques ou religieuses. Une telle sélectivité dans la convocation des accusés jette une ombre sur l’intégrité et l’équité du procès. Il est impératif que tous ceux qui occupaient des postes de responsabilité à l’époque des faits soient tenus de rendre des comptes, sans distinction d’origine ethnique ou de croyance religieuse, afin d’assurer une justice véritablement impartiale et exhaustive.

Composition du tribunal et conflits d’intérêts :

Pourquoi le fils de M. Eric Thiam, ayant eu des différends personnels avec Moussa Dadis Camara, siège-t-il dans ce tribunal comme membre du jury ? De plus, sa femme occupant un poste de Secrétaire Générale au ministère de la Justice ne compromet-elle pas l’objectivité requise pour juger cette affaire ? Ces éléments posent un problème sérieux de conflit d’intérêt, entachant ainsi la crédibilité de l’instance judiciaire. Il en va de même pour certains hauts fonctionnaires de l’État qui avaient des antécédents avec le Président Dadis.

Appel à la justice et à la cohésion sociale :

Le CSDF rappelle que la paix et la cohésion sociale en Guinée dépendent en grande partie du verdict qui sera rendu dans ce procès. Un verdict biaisé et en dehors du droit risque d’engendrer des tensions profondes et durables, menaçant l’unité nationale. Utiliser la justice pour régler des comptes personnels, traiter le président Moussa Dadis Camara sur la base de la haine et s’acharner sur les cadres de la Guinée Forestière sont des actes de nature à déchirer davantage le tissu social de notre nation.

Par conséquent, le CSDF dénonce avec la plus grande fermeté l’attitude ethnocentrique du ministère public. Nous en appelons à la conscience et au sens de la justice des membres du tribunal pour qu’ils rendent un jugement basé uniquement sur les faits et le droit, dans le respect des principes d’équité et d’impartialité. Il est également impératif que les crimes antérieurs et postérieurs aux événements du 28 septembre ne restent pas impunis. Toute stratégie visant à protéger des clans dans ce procès ne restera pas non plus impunie.

Le CSDF met en garde contre les graves conséquences que pourrait engendrer une telle attitude discriminatoire et partiale. Nous réitérons notre demande d’une justice équitable, impartiale et juste, condition sine qua non pour la réconciliation nationale et le bien-être de notre pays.

La rédaction

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