Dans un arrêté en date du 21 mai 2024, le gouvernement par la voie de son Ministre de l’Information et de la Communication a ordonné le retrait des agréments d’installation et d’exploitation de trois médias privés en République de Guinée. Il s’agit de la radio FIM fm, Espace radio et TV et du Groupe Djoma médias. Cette décision rendue publique dans la matinée de ce mercredi 22 mai ne laisse pas indifférents les acteurs sociopolitiques du pays à l’image de Dr Mouctar Diallo qui parle de décision inopportune : « il s’agit d’un musèlement de la presse. Cette décision est disproportionnée et inopportune. Je pense que ses conséquences sur la réputation de notre transition vont s’avérer néfastes », a dit le président du PSTG.
La décision est lourde de conséquences à en croire Dr Mouctar Diallo. « Ceux qui ont pris cette décision n’ont pas muri la réflexion sur les conséquences qui pourraient en découler. Dans ces trois grands médias il y a une centaine d’employés tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays. La fermeture de ces entreprises va sans doute les remettre au chômage avec les conséquences qui pourraient découler de là aussi », nous a-t-il dit.
Avant de poursuivre en parlant cette fois-ci de l’image du pays à l’international : « j’avoue que cette décision va ternir l’image de la Guinée à l’international. Avec ces fermetures de médias, notre pays ne peut plus espérer attirer les investisseurs pour développer son économie. D’où mon appel au CNRD et particulièrement à son Président, le Général Mamadi Doumbouya d’accepter de faire surseoir à cette décision impopulaire. Aujourd’hui avec les crises sociales à répétition, la fermeture des médias viendra écorner l’image et la réputation du Chef de l’Etat auprès de la population dont il a juré de défendre l’intérêt », a insisté le leader politique au micro de Confidence224.com.
Entretien réalisé par Ousmane Camara