19 septembre 2024
26 C
Conakry
spot_img
spot_img

Mali : la presse nationale vent debout contre « les atteintes à la liberté de presse » (voici le film du bras de fer)

À lire aussi

Réunies ce jeudi à Bamako, les associations de presse maliennes ont décidé d’opposer une fin de non recevoir au communiqué de la Haute Autorité de la Communication (HAC) interdisant aux médias de couvrir les activités politiques. Elles l’ont fait savoir dans la soirée de ce jeudi 11 avril 2024 dans un communiqué réponse signé du Président de la Maison de la Presse du Mali, Monsieur Bandiougou Danté. La rédaction de Confidence224.com vous fait donc vivre l’évolution des faits et évènements ayant conduit à ce que l’on peut qualifier aujourd’hui de bras de fer entre d’un coté, la presse et la junte militaire et de l’autre entre cette dernière et les partis politiques.

Tout a commencé lorsque, le 31 mars derniers, plusieurs dizaines de partis, groupements  politiques et d’organisations de la société civile ont signé une déclaration commune dans laquelle ils ont formulé la demande auprès des autorités en place relativement au chronogramme de la transition qu’ils taxent de lenteur. Alors qu’une réponse concrète était attendue d’elles, les autorités de la transition ont tout simplement préféré suspendre les activités politiques. C’était dans le décret en date du 10 avril 2024. On pouvait y lire : « sont suspendus jusqu’à nouvel ordre, pour raison d’ordre public, les activités des partis politiques et les activités à caractère politique des associations sur toute l’étendue du territoire national ».

Conséquemment au décrit susmentionné, la Haute Autorité de la Communication (HAC) a, de son coté, émis l’interdiction aux médias du pays de couvrir toute activité politique sur le territoire national. C’était le 11 avril 2024, soit 24h seulement après le décret de la junte contre les partis politiques et des organisations de la société civile.

Réponse du berger à la bergère. Les organisations faitières de la presse malienne, réunis le même jour c’est-à-dire le jeudi 11 avril 2024, ont botté en touche ce qu’elles ont qualifié, je cite : « de communiqué sans fondement juridique de la HAC ». Au communiqué de poursuivre cette fois en invitant les médias à poursuivre leur travail en ne se soumettant pas aux injonctions de la HAC : « la Maison de la Presse appelle l’ensemble de la malienne à ne pas se soumettre aux injonctions de la HAC et invite les médias à rester debout, unis et mobilisés pour la défense du droit du citoyen à l’information ».

Dans la même lancée, le Président de la Maison de la Presse, Bandiougou Danté, affirme avec détermination que la lutte pour la liberté de la presse ne fait que commencer. « La Maison de la Presse, a-t-il dit, reste vigilante et engagée dans la défense des droits des journalistes et des citoyens maliens, et n’hésitera pas à utiliser tous les moyens légitimes à sa disposition pour préserver cette liberté fondamentale ».

Cette déclaration marque un tournant dans l’histoire de la presse malienne, où la solidarité et la résistance s’affirment comme des valeurs essentielles dans la préservation de la démocratie et de l’État de droit.

Par Mohamed Lamine Sylla

Pour Confidence224.com

00224 625 25 00 40

- Publicité -spot_img

Autres articles

- Publicité-spot_img

Annonces & Communiqués