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Kissidougou : le parquet du TPI fait la lumière sur plusieurs dossiers

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L’après-midi de ce mercredi 13 mars 2024, à la demande des médias locaux, le parquet du Tribunal de Première Instance de Kissidougou a fait une communication sur  quelques dossiers saillants pendant devant cette juridiction. Cette rencontre qui s’est tenue dans les locaux dudit tribunal, a mobilisé plusieurs hommes de médias venus des différentes stations de la place et des sites d’informations.

Dans sa communication le chef du parquet a passé en revue certains grands dossiers notamment la suite de l’injonction du garde des sceaux contre les gestions des maires, le cas de l’infirmier d’État coupable d’atteinte à la vie d’un patient dans la sous-préfecture de Banama et enfin le différend qui oppose le chef de village de Gbarandô à un particulier autour d’un domaine considéré par la communauté comme cimetière.

Abordant le premier cas spécifique de Kissidougou par rapport aux injonctions de l’ex ministre de la justice et des droits de l’homme contre les maires, le procureur précise : « à ce sujet laissez-moi apporter cette précision importante, retenez que la dissolution d’un gouvernement ne met aucunement pas fin à une action publique qui, une fois mise en mouvement devra aller jusqu’à son terme. Donc la procédure concernant les maires à Kissidougou suit son cours normal. Quand nous avons reçu l’instruction du procureur général près la cour d’appel de Kankan à l’effet de suivre les maires dans notre ressort judiciaire, alors aussitôt nous avons fait le soit transmis à la brigade de recherche de Kissidougou. Je vous apprends aussi qu’à date le passeport du maire de la commune urbaine est saisi et il a été auditionné ainsi que le reste des maires des communes rurales. Retenez aussi que la procédure est en train d’être bouclée au niveau de l’enquête préliminaire et elle sera déférée au niveau de mon parquet », a-t-il précisé.

Poursuivant sa communication, l’empereur des poursuites, Mohamed Bama Camara a éclairé la lanterne des journalistes sur le dossier concernant l’intervention illicite de cet infirmier d’État entraînant la mort d’un patient dans la commune rurale de Banama. « Effectivement mon parquet a ouvert des enquêtes sur les cas d’usurpation de titre et d’atteinte involontaire à la vie contre l’infirmier d’État Alfonse Dalla Beavogui qui a administré involontairement la mort à son patient Lamine Condé. L’acte s’est passé le 23 février 2024 dans le village Mantaria. Alors quand la victime Lamine Condé s’est rendue compte qu’il y avait un infirmier qui séjournait dans son village, il est allé à sa rencontre et lui a expliqué sa pathologie. Donc l’infirmier au lieu d’orienter le patient vers les structures appropriées, s’est permis de lui administrer des injections et mort s’en est suivi. Certes l’infirmier ne voulait pas ce résultat mais il ne devrait pas se substituer en médecin, il a ainsi violé une prescription légale. C’est pourquoi dans notre réquisition d’aujourd’hui nous avons demandé au tribunal de le déclarer coupable et de le condamner à un an d’emprisonnement et au paiement d’un million de nos francs. Finalement le tribunal l’a déclaré coupable mais l’a condamné à 2 ans assortis de sursis et aussitôt nous avons interjeté appel donc le dossier sera formalisé par le chef de greffe les jours à venir et sera transféré à la cour d’appel de Kankan », a-t-il expliqué.

Dans le dernier dossier concernant le chef de village de Gbarandô brièvement interpellé et finalement libéré, le procureur Mohamed Bama Camara explique : « évidemment cette procédure a commencé au niveau de mon parquet. Nous avons été saisis d’une plainte contre Kaba Touré chef de village Gbarandô et l’auteur de la plainte c’est Karamô Fofana citoyen de la même localité. Le différend en question c’est autour d’un domaine litigieux qui selon le chef de village servirait de cimetière pour le village tandis que le plaignant soutient le contraire qui affirme que le domaine en question appartient à son défunt père. Donc à la suite de l’investigation de la brigade de recherches sur le terrain, nous sommes en train d’approfondir les enquêtes pour voir si réellement les d’occupation illégale, d’abus d’autorité et d’abattage d’arbres sont avérés. Pour le moment le chef de village est remis en liberté et nous attendons la suite des enquêtes dans ce dossier », a-t-il élucidé.

À noter que par rapport à ce dernier dossier les habitants du village de Gbarandô relevant de la sous-préfecture de Fermissadou avaient envahi la cour de la Mairie de Kissidougou ce mercredi matin pour disent-ils apporter leur soutien au chef de village autour de ce domaine qu’ils considèrent désormais comme le cimetière de la communauté.

Nous y reviendrons !

Ousmane Sylla pour confidence224.com

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