Dans une annonce faite dans la soirée de ce lundi 04 février 2024, le Ministre d’Etat, de la Justice et des Droits de l’Homme a ouvert une chasse contre les prévaricateurs du denier public. Monsieur Alphonse Charles Wright a enjoint à cet effet les procureurs d’ouvrir des enquêtes sur tous les marchés publics passés depuis le 05 septembre 2021, date de la prise du pouvoir par le CNRD. Face à cette décision, le Président du Parti des Socio-travailleurs de Guinée (PSTG) a applaudi des deux mains. Dans une interview qu’il a accordée à la rédaction de Confidence224.com, Dr Mouctar Diallo ne passe pas par le dos de la cuillère : « nous sommes une économie sous perfusion. Il n’est donc pas tolérable de laisser des individus sans foi ni loi provoquer d’autres saignées financières à cette économie déjà mal en point », a-t-il martelé.
Par ailleurs, la lutte contre la corruption et le détournement des biens publics est au cœur de la gouvernance du CNRD depuis le 05 septembre 2021. Pourtant plusieurs scandales financiers ont été dénoncés depuis cette date. Pour le Président du PSTG, il était grand temps pour la junte militaire de balayer devant sa propre porte : « j’encourage le Général et son Garde des Sceaux à poursuivre cette politique de toilettage. Il faut balayer devant ses propres portes pour maintenir la confiance des uns et des autres. Depuis le 05 septembre les médias, la société civile et les politiques que nous sommes, nous avons dénoncé à plusieurs reprises des cas de corruption et de détournement de deniers publics. Je suis donc heureux de voir le ministre annoncer des enquêtes pour tirer au clair certains cas de malversation », dit-il.
A notre interlocuteur de poursuivre en mettant un accent particulier sur le cas des marchés publics : « il faut particulièrement veiller sur les marchés publics. Les nombreux contrats passés gré à gré dégagent l’odeur d’une magouille qui ne dit pas son nom. Plus grave encore, de nombreux ministres, DAAF, directeurs de régies financières, sont aujourd’hui propriétaires de d’énormes biens immobiliers tant ici à Conakry qu’à l’étranger. Cette pratique ne peut pas favoriser le développement de notre pays. Il faut donc y mettre fin », estime Dr Mouctar Diallo.
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