C’est peu de dire qu’il se passe en ce moment des choses inhabituelles qui ont le mérite d’alimenter le juke-box à polémiques.
Le procureur Général près la CRIEF en difficulté d’asseoir la conviction de l’opinion sur les dossiers concernant les anciens dignitaires, reprend avec son détestable réquisitoire aux conséquences énormes sur la réputation et la liberté de mouvement des personnes concernées.
Contre toute attente, Aly Touré notifie à 34 DAF, son intention de les poursuivre sur base de dénonciations de détournement, qui lui sont parvenues concernant la gestion de ces argentiers du pays.
Il faut préciser à ce niveau, que les DAF sont les exécutants des budgets sectoriels dont les ordonnateurs sont haut perchés. Les ministres pour les départements ministériels. Le Premier ministre ou la personne déléguée par celui-ci, pour la primature, comme c’était le cas dans un passé très récent.
A la présidence, c’est le ministre secrétaire Général. Peut-être que le colonel-Président cherche à trouver des arguments pour se débarrasser de certains collaborateurs à la présidence ou au gouvernement. Lui, qui, de toute vraisemblance, à cause de l’influence des clans et de sa métamorphose, au gré, certainement de nouvelles ambitions nourries au fil de l’exercice du pouvoir qui ne garantit pas un retour rapide à l’ordre à l’ordre constitutionnel, a désormais du mal à trancher dans le vif.
Trancher comme cela le caractérisait pour épurer son administration des profils qui ont trahi ces nombreux choix qui ont été annoncés comme la solution, mais qui sont devenus des pires problèmes.
Dans la foulée, on apprend que les documents de voyage des ministres et de certains Directeurs Généraux sont retirés, les empêchant ainsi de voyager.
Cet agissement a précédé la convocation des DAF par leur ministre de tutelle. Une rencontre qui a coïncidé avec les funérailles d’un ancien de cette équipe soumise au purgatoire et à l’humiliation chez le ministre du budget.
La coïncidence est bien à rappeler, car les funérailles du très populaire et généreux Yousouf Sampil, de son vivant militant assumé du RPG d’Alpha Condé, se sont invitées dans les échanges musclés sur fonds d’admonestation.
A vrai dire, toutes ces décisions à la hussarde, auront infusé dans le pays, renvoyant l’image d’une gouvernance en proie à des doutes.
Au lieu d’en être un moteur, ces incongruités à la pelle, deviennent un frein pour le bon fonctionnement de l’administration.
Dorénavant, les subordonnées sont convaincues que leurs chefs soumis à cette règle émotive du moment, sont des vulgaires cadres malhonnêtes qui ne méritent plus obéissance. C’est le retour à la case départ.
Encore une fois, il faut se décider, ne pas avoir la main qui tremble, pour éviter à la République, un spectacle des plus avilissants et une gouvernance de bric et de broc.
Il faut aussi éviter d’utiliser la carte de la justice par conviction mais aussi pour faire diversion.
A retenir, une équipe ne doit pas payer pour des forfaitures commises par une poignée.
In Djoma