20 septembre 2024
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Kissidougou/Ramadan : face à la hausse du prix des denrées de première consommation les fidèles tirent la sonnette d’alarme (Enquête)

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Les mardis étant le jour de marché hebdomadaire de Kissidougou centre, les produits de consommation de tout genre sont drainés vers le centre ville à cette occasion en provenance des communes rurales. Cependant ce mardi 21 mars 2023 avait revêtu un caractère spécial du simple fait qu’il était placé juste avant le début du mois saint de Ramadan pour de nombreux musulmans de la contrée.

Dans le souci de se doter des produits de grande consommation, les populations de Kissi-faramaya avaient massivement rallié les marchés Lôfèba (grand marché réservé aux produits industriels) et Lôfèkourani (littéralement, nouveau marché, centre des produits locaux). Dans cette ambiance indescriptible où véhicules, les motos, tricycles et chariots se mélangent aux hommes, les consommateurs à majorité des femmes venues en grand nombre, se heurtent à la cherté des différents produits. C’est d’ailleurs cet état de fait qui nous a poussé à faire un tour dans ces deux marchés malgré la difficulté de se frayer un chemin dans cette foule compacte composée de marchands assis ou ambulants, d’acheteurs, de curieux, de policiers communaux, de fous et même de petits voleurs.

À l’issu de cette enquête, les constats suivants ont été faits : dans la catégorie des céréales, le riz importé communément appelé Bengladesh et le riz localement étuvé se vendent  au même de 7000 fg le kilo tandis que le kilo du riz blanc se négocie à 6500 fg; le haricot blanc et le fonio se négocient au même prix de 9000 fg le kilo; l’arachide se vend à 11000 fg le kilo et le maïs se négocie 7000 fg le kilo. Dans la catégorie des poissons, le carton de poisson frais se vend à 350.000 fg et le kilo est à 30 000 fg tandis que le poisson fumé communément appelé ”Konkoé” se négocie à 50 000 fg le kilo.

Rencontré au marché Lôfekourani, Mballou Dabo, se plaint déjà de la hausse des prix qui est insupportable pour les ménages à faibles revenus. « Nos maris sont au chômage et nos enfants vont à l’école donc c’est nous les femmes qui sommes au four et au moulin mais vraiment avec ce mois de ramadan on ne sait pas où donner la tête car tous les prix ont augmenté. Je demande aux commerçants de ne pas attendre l’État pour ça, ils n’ont qu’à faire leur mieux pour diminuer un peu les prix du riz, du sucre, de l’huile, du poisson et du pain car pour la viande ça c’est devenu un luxe. Je demande aussi au Président de la République de penser à nous les femmes en ce mois de ramadan en faisant quelque chose au niveau des prix », a-t-elle plaidé.

Pour les huiles de consommation, un bidon de 20 litres d’huile de palme se négocie à 220 000 fg avec 13 000 fg le litre tandis qu’un bidon de 20 litres d’huile d’arachide se vend à 330 000 fg avec 16 000 fg le litre et le miel se vend à 30 000 fg le litre. La pomme de terre variété ”Nicolas” provenant de Labé se négocie à 12 000 fg le kilo; le sac de sucre se vend à 400 000 fg, le sac de farine se négocie à 385 000 fg, le kilo de sel se vend à 5500 tandis que le kilo d’oignon se négocie à 6500 fg.

Cette enquête nous a conduit à la boucherie moderne de Kissidougou où nous avons rencontré Aboubacar Sidy Diallo, Président des bouchers de la ville qui n’a pas manqué de rassuré la population par rapport à la stabilité des prix: « actuellement nous avons deux prix, d’abord le kilo de viande sans os se négocie à 45.000 fg et le kilo de viande avec mélange se vend à 40 000 fg. Mais nous rassurons les uns et les autres que ces prix ne connaitront pas de hausse durant ce mois-ci et aussi je les rassure que Kissidougou ne connaîtra pas de pénurie de viande et nous allons fournir de qualité », a-t-il rassuré.

À noter que les autorités locales observent un silence total face à cette situation qui préoccupe l’ensemble des citoyens de la cité de Kissi-kaba Keita.

Nous y reviendrons !

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