Seulement quelques jours nous séparent de l’année 2023 ; une occasion pour de nombreux services publics de faire le bilan de leurs activités durant l’année écoulée. Ce lundi 26 décembre 2022, l’Inspecteur Régional de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables de Nzérékoré s’est prêté à cette obligation au micro de notre correspondant régional. Durant les 365 derniers jours, 42 cas de viol ont été signalés, 14 cas de mariage d’enfants ont été enregistré et 75 filles sauvées de l’excision. C’est en tout cas ce qu’a fait savoir l’inspecteur Mohamed Mariame Keita dans une interview exclusive accordée à la rédaction de Confidence224.com, à travers son correspondant basé à N’Zérékoré.
Comme son nom l’indique, l’Inspecteur Régional de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables est une structure déconcentrée du Ministère de la même dénomination qui a la charge d’assurer la coordination des interventions sur la politique du gouvernement en matière de protection des femmes et de leur autonomisation mais aussi de protection des droits des enfants et des personnes vénérables. Mohamed Mariame Keita qui en est l’inspecteur dans la région de N’Zérékoré est revenu sur le bilan de son secteur dans la capitale de la Guinée-forestière au cours de l’année écoulée. Les chiffres font froid dans le dos : « pour toute la région nous avons enregistré 42 cas de viol et le mariage d’enfant c’est 14 cas qu’on a enregistré. Mais au niveau de l’excision nous avons sauvé 75 filles qui étaient à risque, c’est-à-dire elles étaient dans la cérémonie d’excision. Ça c’était dans les communes et villages environnant de Nzérékoré et dans la Préfecture de Nzérékoré il y a eu un cas d’excision qui a été avorté. Du côté de la prise en charge dans la région, nous avons accompagné 529 enfants dont 263 filles. Cette prise en charge concerne les enfants qui sont handicapés en les accompagnants pour leur insertion scolaire et professionnelle. Les mineurs libérés de prison qu’on appelle mineur en conflit avec la loi, quand ils sont libérés de prison au lieu qu’ils se retournent nos équipes les accompagnent à apprendre un corps de métier pour qu’ils puissent être utiles à eux-mêmes et à la société, mais aussi ceux qui sont élèves se retournent à l’école grâce notre accompagnement », a déclaré Mohamed Mariame Keita.
Selon toujours l’IRPFEPV de N’Zérékoré, à date dans la région, 2374 filles sont identifiées et protégées contre l’excision et 1734 autres filles de 12 à 18ans sont aussi sous la protection contre le mariage précoce. « Au jours d’aujourd’hui dans la région, l’UNICEF nous accompagne à travers les commis pour réaliser ce qu’on appelle les activités de sensibilisation pour l’abandon de certaines pratiques qu’on appelle MGF et les mariage d’enfant. Ces activités de sensibilisation ont permis à ces acteurs communautaires aujourd’hui dans la région d’identifier et protéger 2374 filles contre l’excision dans les 9 communes de convergence et 1734 autres filles de 12 à 18 qui sont identifiées et protégées contre le mariage d’enfant » a-t-il fait savoir. Avant d’étaler quelques difficultés auxquelles son service est confronté dans l’accomplissement de ses missions : « la première difficulté d’abord c’est le manque de moyen de déplacement, comme vous le voyez nous sommes obligés d’utiliser notre propre véhicule pour faire des activités sur le terrain. Nous avons aussi un problème de personnel parce que vous allez voir que dans toutes les préfectures à part Gueckedou et Macenta, les autres n’ont qu’un seul cadre de l’état», a-t-il déploré.
De Nzérékoré, Pathé Sangaré pour Confidence224.com
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