Bannit de l’effectif des imams et interdit de prêcher en public sur toute l’étendu du territoire national, El hadj Yaya Camara n’entend pas se laisser faire cette fois-ci. Le célèbre imam, souvent critique vis-à-vis des pouvoirs successifs, compte attaquer devant la Cour Suprême, la décision du Secrétariat Général des Affaires Religieuses (SGAR). C’est en tout cas ce qu’il a laissé entendre ce vendredi 16 septembre 2022 chez nos confrères de Djoma TV.
Les mêmes causes produisent les mêmes effets au Secrétariat Général des Affaires Religieuses. Emettre la moindre critique, fut-elle constructive, à l’endroit du palais semble être du rang des péchés capitaux. En tout cas El hadj Yaya Camara, le très célèbre imam, en a appris à ses dépens. Chose qu’il ne comprend pas étant donné qu’il n’a jamais été confronté par sa hiérarchie avant ce coup de fouet qui le met désormais à la touche. « A dire vrai j’ignore de quoi est-ce qu’on me reproche. A aucun moment le Secrétariat Général des Affaires Religieuses ne m’a appelé pour me demandé ou me reprocher quoi que ce soit. En revanche, à 72 heures de cette sanction, je me suis vu avec le Secrétaire Général, El hadj Karamoko Diawara. Ce dernier m’a demandé pourquoi dans certaines de mes vidéos je prononce le nom de Mamadi Doumbouya. Il a poursuivi en me disant de ne pas parler de Mamadi Doumbouya dans mes vidéos », raconte-t-il.
Pour rappel, le même imam avait subi les mêmes sanctions en 2019 lorsqu’il s’était attaqué au projet de troisième mandat qui à l’époque était en gestation. Lesdites sanctions n’étaient d’ailleurs pas toujours levées jusqu’ici. « L’acte de radiation qui a été pris n’est qu’une copie-collée de celui de 2019. Seuls les dates et les signataires ont changé. De toutes les façons moi je ne prêche pas dans les mosquées et autres lieux publics depuis ma sanction de 2019. Il n’avait vraiment pas à sanctionner celui qui est déjà sous sanction. J’étais déjà radié et lui il prend un autre acte pour me radier, c’est à la limité ridicule », ironise-t-il. Avant de poursuivre : « J’ai été à l’école pour connaitre mes droits et mes devoirs (…). En ce moment même je suis sur la route de chez mon avocat, Me Béavogui. Nous allons attaquer la décision devant la Cour Suprême ».
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