23 novembre 2024
27 C
Conakry
spot_img
spot_img

La sortie des Nations Unies sur la situation guinéenne : « c’est une alerte rouge concernant la transition du Col. Mamadi Doumbouya », dixit Farinta Camara du FNDC

À lire aussi

La répression des récentes manifestations du FNDC n’arrête de susciter une vague de tolet à travers le monde. Après les organisations de la société civile africaine, c’est le tour des Nations-Unies de briser le silence par l’entremise du Haut Commissariat des Droits de l’Homme. La dirigeante de cette instance Onusienne à récemment dressé un tableau sombre sur la question des droits de l’homme sous la transition guinéenne. Du coté du FNDC l’on se dit pas du tout surpris de cette sortie, étant donné, je cite « la machine de répression mise en place par le CNRD pour taire les militants pro-démocraties dans le pays ». C’est en tout cas ce qu’affirme Alseny Farinta Camara, Responsable à l’Organisation au sein de la Coordination Nationale du FNDC. Ci-dessous l’intégralité de l’interview exclusive qu’il a accordé à la rédaction de Confidence224.com.

Confidence224.com : Les Nations Unies à travers le Haut Commissariat des Droits de l’Homme ont fait une sortie sur la situation en Guinée jugée préoccupante. Quel commentaire faites-vous à propos ?

La sortie des Nation Unies à travers madame Michelle Bachelet du Haut Commissariat des Droits de l’Homme est une alerte rouge concernant l’exercice des droits fondamentaux sous la transition du Colonel Mamadi Doumbouya. Comme vous le savez le FNDC et ses alliés ont récemment organisé des manifestations dans le pays pour exiger l’ouverture d’un cadre de dialogue franc et sincère.  Mais le CNRD et son gouvernement ont décidé de réprimer simplement ces manifestations. Ils ont choisi la répression, la violence à la place du dialogue que nous réclamons à cor et à cri.

Confidence224.com : Vous avez parlé de la répression de vos manifestants. Je rappel que certains sont blessés et d’autres y ont laissé leur vie. Il y a eu aussi des cas d’arrestation dans vos rangs, dites-nous où en est-on avec vos détenus à date ?

Comme vous le savez, sur instruction de Mamadi Doumbouya, les forces de défense et de sécurité ont réprimé les citoyens pro-démocraties dans la violence, entrainant des cas de mort et de blessés graves. A date nous avons une centaine de personnes arbitrairement détenues dans les camps, dans les commissariats de police et dans des brigades de gendarmerie. Une cinquantaine de citoyens blessés par balles réelles et d’autres sont dans une situation extrêmement critique dans des hôpitaux et certaines cliniques. Nous avons des leaders sociaux et politiques notamment Oumar Sylla alias Foniké Manguè et Saikou Yaya Barry qui sont détenus dans des conditions difficiles à la Maison Centrale.

Confidence224.com : Face à cette situation pour le moins tendue, dites-nous quelle approche de solution proposez-vous ?

La solution que nous proposons a toujours été celle que nous avons réclamé dès le départ ; c’est-à-dire le dialogue. Il n’y a pas d’alternative à ça. C’est un secret de polichinelle que de dire aujourd’hui que cette transition bat de l’ail du fait de l’entement du Colonel Mamadi Doumbouya, son CNRD et son Gouvernement. Donc en attendant qu’ils reviennent à de meilleurs sentiments, nous nous appelons le peuple de Guinée à rester mobilisé à partir du 29 aout prochain jusqu’au 04 et 05 septembre 2022. L’objectif principal est d’exiger un retour rapide à l’ordre constitutionnel dans notre pays.

Entretien réalisé par Mohamed Lamine Sylla

- Publicité -spot_img

Autres articles

- Publicité-spot_img

Annonces & Communiqués