D’aucun l’ont appelé ‘’manifestation test’’, en ce sens qu’il s’agit d’une première sous le CNRD du Colonel Mamadi Doumbouya. L’enjeu, selon les commentateurs et mêmes les organisateurs de cette journée de contestation, reste la Mobilisation des militants et sympathisants du FNDC, rejoint, il faut le rappeler, par certaines coalitions politiques à l’image de la CORED de Mamadou Sylla et de l’ANAD de Cellou Dalein Diallo. Pour vous faire vivre les temps forts de cette marche dite pacifique, la rédaction de Confidence224.com a déployé une importante équipe de reporters le long des principales artères de Conakry dont on vous livre ici le constat général.
D’abord du cotée de Bailobaya, dans la Préfecture de Dubréka, tout était calme le matin avant que des groupes de jeunes manifestants n’arrivent sur les lieux. Le climat a drastiquement changé dans les environs de 10heure avec l’ouverture des hostilités entre forces de l’ordre et manifestants. De nombreux coups de gaz lacrymogène ont été lancés alors que de leurs cotés les manifestants répondent de façon quasi-téméraire par des jets de pierre. Plus nombreux et surtout déterminés, ces manifestants, en tout cas aux environs de 11heure, sont parvenus à repousser les forces de l’ordre qui ont daigné battre en retraite. Au moment où notre équipe quittait les lieux, les jeunes régnaient en maitres absolus déversant ainsi des immondices sur la route et brulant des pneus par endroits.
C’est à peu près le même climat qui prévaut entre la Cimenterie et la Transversale numéro7 en passant par la T8. Justement à la T8 la tension est vive et les boutiques et autres commerces restent fermés, du moins jusqu’à notre départ des lieux à 11h20mn. Du coté de Sonfonia Rails, peu avant la T7, les jeunes ont pourchassé la police qui s’est retirée illico presto, laissant derrière une casque et un bouclier anti-émeute. Il faut en revanche préciser au passage que le grand marché de Sonfonia Gare est animé même si, là aussi, il faut signaler la fermeture de quelques boutiques et magasins mais dont les propriétaires, pour la plupart, sont stationnés à la devanture. « Si nous avons fermés nos boutiques c’est par peur de vandalisme. D’ailleurs nous sommes ici pour veiller à ce que des bandits qui ont l’habitude d’infiltrer les manifestations ne viennent s’en prendre à nos commerces », a dit un jeune vendeur qui a requit l’anonymat.
Au rond-point de la Tannerie, lieu initialement prévu pour le rassemblement des militants du FNDC, ont peut constater un impressionnant dispositif sécuritaire. Les agents tôt postés sur place sont hostiles à tout passant arborant le rouge, couleur du FNDC. D’ailleurs certains jeunes qui portaient des tee-shirts du front anti troisième mandat ont été mis aux arrêts. Vers midi, un groupe de manifestants y a été dispersé à coups de gaz lacrymogène et de canons à eau chaude. A Gbessia Kondébounyi, toujours sur l’autoroute Fidel Castro, des heurts ont également été également signalés. Des jeunes de la localité ont transporté et brulé des pneus, perturbant momentanément la circulation. C’est pratiquement le même constat au quartier Bonfi, précisément à Sankoumbaya où des brulures de pneus ont été constatées.
Ailleurs, sur l’Axe Le Prince, singulièrement à Bomboli, à Koloma ou encore à Bambeto les agents de maintient d’ordre ont dû évacuer les lieux. La rue est quasiment déserte mis à part quelques piétons qui marchent le long des deux cotés du trottoir.
Au centre ville, à Kaloum où s’est rendue notre équipe, aucune manifestation n’a été signalée, du moins jusqu’avant notre départ de la presqu’ile. Mais les activités s’y déroulent timidement. On aurait dit un dimanche. Les quelques rares fonctionnaires qui ont forgé pour se rendre au bureau ont commencé à y quitter dès 10heure.
Disons que sur le littoral nord partant de Sonfonia Centre1 à Hamdallaye la circulation est effective et les activités s’y déroulent sans incident majeur.
Mohamed Lamine Sylla et Ousmane Camara
Pour Confidence224.com
