C’est un spectacle pour le moins surréaliste auquel on a assisté ce mardi 05 juillet 2022. Alors qu’ils étaient en conférence de presse au siège de leur organisation, les membres du FNDC ont été désagréablement surpris de constater l’irruption, dans la salle, d’hommes en uniforme pour interpeller, manu militari, certains de leurs camarades. Contacté par la rédaction de Confidence224.com, Alseny Farinta Camara, membre du front anti troisième mandat d’Alpha Condé, est revenu sur les circonstances dans lesquelles Foniké Manguè, Billo Bah et Djanii Alfa ont été interpelés. « Nous étions en conférence de presse ce matin pour faire le point sur le dernier sommet des Chefs d’Etat de la CEDEAO ; notamment sur le cas de la Guinée et aussi sur le harcèlement judiciaire dont certains leaders du FNDC font l’objet ; avec en toile de fond, la sortie médiatique aujourd’hui du très manipulé procureur général. Et donc en pleine conférence, que nous avons vu les agents de la Direction Centrale de la Police Judiciaire faire irruption dans la salle. Ils étaient une cinquantaine d’éléments armés. Manu militari, ils se sont emparés, sans mandat ni convocation, des camarades Oumar Sylla Foniké Menguè, Billo Bah et Alpha Madiou Bah, alias Djanii Alfa », a-t-il expliqué.
Plus loin, notre interlocuteur affirme qu’il ne s’agit pas d’un acte isolé. Pour Alseny Farinta Camara, il y a bel et bien un lien de cause à effet entre le discours violent et belliciste tenu quelques heures avant par le procureur général, monsieur Alphonse Charles Wright, dans un media de la place. « Sans doute aucun, il y a un lien de cause à effet entre la façon d’agir aujourd’hui des agents de la Brigade de Répression du Banditisme (BRB) et la violence qui transparaissait dans les propos du Procureur Charles Wright dans une radio de la place quelques heures seulement avant ce malheureux incident. Alpha Condé, malgré sa dictature, malgré notre opposition, n’a jamais ordonné une descente musclée au siège du FNDC. Mais il faut insister pour dire que ces agissements du procureur et des forces de l’ordre ne font que nous renforcer davantage dans notre combat pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Ce que nous n’avons pas toléré à Alpha Condé ce n’est pas au CNRD qu’on va tolérer », a martelé le jeune activiste.
Il faut rappeler que dans un communiqué rendu public seulement quelques heures après l’incident, la Coordination National du FNDC dit regretter ce qu’il qualifie d’agression barbare, exige la libération sans condition de détenus et invite le peuple de Guinée à rester mobilisés et à l’écoute des consignes pour des actions imminentes.
Mohamed Lamine Sylla pour Confidence224.com
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