Dans un communiqué présenté tard dans la nuit du 31 mai 2022, les autorités de la transition ont revu à la hausse le prix du litre des hydrocarbures à la pompe. De 10mille francs pour l’essence on passe désormais à 12mille francs guinéens. Du coté des usagers de la routes cette décision n’est pas sans conséquences d’autant plus qu’elle intervient alors qu’aucune disposition n’a été prise au préalable pour réorganiser le tarif des trafics routiers. Pour toucher du doigt la réalité, la rédaction de Confidence224.com, à travers un de ses reporters, a visité certains axes routiers de la capitale. C’est le cas par exemple du tronçon Lambanyi-Sonfonia. Habituellement facturé à 1500gf pour les taxis et à 2000fg pour les tricycles (Bombonna), dorénavant on se retrouve respectivement à 2000fg et 2500fg. Il s’agit d’un tarif fixé par les conducteurs pour combler le gap laissé par l’augmentation. « Ce n’est pas un prix que nous fixons de gaieté du cœur. Avec la hausse du prix du carburant nous n’avons aucun autre choix que d’augmenter à notre tour », estime un conducteur de taxi, rencontré au grand carrefour de Lambanyi en partance pour Sonfonia.
Sur l’autoroute Le Prince, le constat est identique. Le prix du tronçon a grimpé au grand dam de ce jeune-homme qui a souhaité requérir l’anonymat : « aujourd’hui j’ai déboursé 2000fg par tronçon de Kagbélén à Hamdallaye. Certains automobilistes font payer 2500 aux gens, c’est l’anarchie totale. J’interpelle les autorités sur cette situation confuse. Il faut éviter que chacun fixe le prix du transport comme il veut. L’Etat devrait en amont prendre des mesures pour éviter la situation que nous vivons aujourd’hui », a-t-il martelé.
Cette augmentation du prix du litre à la pompe intervient alors qu’aucune annonce n’a été faite pour fixer le tarif des transports urbains et interurbains. La nature ayant horreur du vide, chacun, d’ici là, fait ce qu’il veut au grand désarroi des passagers.
Ousmane Camara