24 novembre 2024
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Opinion : quand le leader d’un parti politique meurt, le parti meurt (Par Mamady Kansan Doumbouya)

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Les partis politiques sont conçus pour l’image de leurs fondateurs avec pour seul objectif la conquête du pouvoir, il va de soit que quand le fondateur quitte, le parti tombe. En Guinée les partis politiques sont-ils créés pour accéder seulement au pouvoir ? L’alternance serait-elle un véritable goulot d’étranglement ? Pourquoi les leaders ne préparent leurs dauphins ? Toutes ces questions méritent une réponse claire. Dans la mesure où les partis politiques sont créés par un groupe de personnes ou par un seul individu dans le but de cultiver le culte de la personnalité, ou de conquérir le pouvoir. Ce qui est plus regrettable, sinon les deux thèmes abordés c’est-à-dire la culture du culte de la personnalité et la conquête du pouvoir ne devraient pas être principalement le souci de nos formations politiques. Il y a d’autres questions aussi qui, aux yeux des analystes, devraient être le souci majeur des différents partis. Parmi elles figurent l’éducation des militants, la protection des domaines publics, la formation des militants ou encore l’alternance. Malheureusement le dernier point n’existe pas dans la préoccupation des partis politiques. Tout se résume au créateur, au fondateur ou encore au président. Il est le seul financier, le seul donneur de leçon, le seul à orienter, le maître absolu, le guide du parti. Ses paroles sont celles de l’évangile. C’est pourquoi les partis politiques n’ont pas une longue vie après le décès de leurs géniteurs. Ces exemples n’en finiront jamais. Il est grand temps de se poser la question à savoir que sont devenus certains partis politiques qui ont perdus leurs leaders. En guise d’exemple, le parti qui a géré la Guinée pendant 26 ans de règne absolu sans partage, le PDG-RDA, après la mort d’Ahmed Sekou Touré, le 26 mars 1984 a-t-il survécu ? Également le PUP, après la disparition de Lansana Conté fin décembre 2008. Sans oublier l’UPG de Jean Marie Doré qui est miné aujourd’hui par le bicéphalisme, UPR de Siradjo Diallo et le RPG arc-en-ciel après la chute d’Alpha Condé survenu le 5 septembre dernier qui traverse une période de vache maigre. Même si la Convention a eu lieu pour mettre Dr Kassory Fofana à la tête sous fond de contestation. Ce qui taraude les esprits est de savoir si le RPG arc-en-ciel retrouvera son image encornée depuis au temps d’Alpha Condé. D’autant que c’était un secret de polichinelle pour dire la conscience des militants était rachetée à chaque approche des élections par les sacs du riz, de sucre et même des enveloppes cela sous entend que le RPG ne faisait plus l’unanimité des militants sous le règne d’Alpha Condé en témoigne la création de l’association des frustrés du RPG. En tant que la question de l’alternance dans les partis politiques restera un véritable tabou, les partis politiques tomberont toujours en décrépitude.

Mamady Kansan Doumbouya

Journaliste et analyste politique

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