21 novembre 2024
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Conakry
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Conakry : le tapage nocturne, un mal que vit les citoyens au quotidien

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Vivre une nuit paisible dans le Grand Conakry est un luxe difficile à s’offrir. Nombreux sont les familles qui se voient empêchées, dérangées et interrompues dans leur sommeil par le fait des bruits assourdissants. Cela intervient à travers la musique et bruits de tout genre à des heures de la nuit et qui s’étendent souvent jusqu’au matin. Des pratiques peu catholiques que dénoncent certains citoyens dont la tranquillité est affectée depuis des années. Votre quotidien Confidence224.com à travers un de ses Reporters, a fait un tour ce weekend dans certains quartiers de la capitale et ses périphéries pour s’enquérir des réalités.
Il est 19h à Ansoumaniah, un quartier qui relève de la Commune Urbaine de Dubreka, un groupe de jeunes femmes et filles sont réunies. Elles forment un cercle et dansent au rythme d’une musique folklorique chantonnée par une jeune dame. Micro en main, elle est habillée aux couleurs du textile traditionnel (Leppih mélangé au Forêt Sacrée) de Guinée et coiffée de longues mèches. Non loin de là, est posée une chaîne musicale grâce à laquelle sa voix est entendue. Le tout dans un énorme et festif tohu-bohu. Ici, est célébrée une cérémonie organisée par un “Sérè” (Groupe), communément appelée “fin de mois”. C’est une coutume à laquelle les femmes s’adonnent où l’une d’entre elles récupère sa part de la tontine mensuelle.
Les bruits qui tournent autour de ces organisations, dérangent plusieurs personnes dans les quartiers. Cela, compte tenu du vacarme enregistré.
Nous avons approché un septuagénaire qui nous a exprimé tout son mécontentement. Vu son âge, il a plus besoin de tranquillité et de repos: « Ici, à chaque fois qu’il y a une cérémonie chez certains voisins, nous on ne dort pas. Les organisateurs passent la nuit à veiller et à jouer la musique jusqu’au matin», se lamente-t-il.
Le mal est le fait qu’aucune autorité ne lève le petit doigt pour dénoncer et interdire cet état de fait dénonce notre interlocuteur.
Ce tapage nocturne se produit habituellement et partout dans la capitale guinéenne selon notre constat. Des baptêmes aux mariages en passant par les sorties d’initiation et anniversaires, la musique demeure l’outil principal qui accompagne la célébration de ces cérémonies.
Mariame Ciré Diallo, mariée et âgée de 24 ans rencontrée à Sonfonia ne cache pas sa colère : « cela fait une semaine que nous ne fermons pas normalement les yeux la nuit. Chaque jour c’est des baptêmes ou des mariages. Ce qui est mauvais c’est à partir de la veille que ces musiques commencent et il y a vraiment des personnes qui en sont les auteurs. L’idéal était de penser avant tout au mal qu’on a créé au voisinage. Ce n’est pas du normal et il faut que ça s’arrête», explique-t-elle.
Cette pollution sonore est devenue une problématique dans notre société. Des observateurs proposent qu’une loi soit adoptée pour punir tout contrevenant à l’image de certains pays.
                                                                                                                                    Mohamed Ibn-Fatima

Pour Confidence224.com

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