L’interpellation par la gendarmerie nationale de l’ancien ministre des Affaires Etrangères, monsieur Ibrahima Kalil Kaba fait couler beaucoup d’ancres et de salives. Partout dans l’opinion, l’unanimité semble se dégager pour fustiger la manière jugée assez cavalière de nos forces de sécurité. Mais malgré tout, d’aucun y voit une diversion savamment orchestrée au plus haut sommet de l’Etat. C’est en tout cas ce que pensent des personnalités à l’image de sieur Aliou Bah, Président du MoDeL. « Au lieu de faire arrêter des personnes qui ont prétendument fait fuiter une vidéo, il faut plutôt inculper son auteur et le traduire devant les juridictions compétentes. Et cela, non pas pour une vidéo, mais pour sa gestion catastrophique qui a servi d’argument au coup d’État du 5 septembre 2021. D’ailleurs ce qui est choquant, c’est de voir celui qui prétend être malade et à qui les autorités de la transition ont accordé une permission médicale bien précise avec des promesses publiques faites au peuple de Guinée, narguer les populations avec un verre (…) à la main; sinon tout le reste, c’est déjà vu et entendu », estime t-il.
Parlant du cas proprement dit du ministre Ibrahima Kalil Kaba, le Président Aliou Bah croit dur comme fer qu’il ne s’agit ni plus ni moins que d’une mise en scène. C’est en tout cas ce qu’a affiché l’homme politique sur sa page Facebook : « toute cette mise en scène peut aussi renfermer un autre plan. Celui de réaliser la volonté d’un clan en faisant d’Ibrahima Kalil Kaba un potentiel candidat du RPG. Il n’y a aucun mystère que ce projet a été en réflexion à un certain moment de la gouvernance du dictateur. C’est ce qui expliquerait en partie les fonctions sensibles et stratégiques qu’il a occupées en espérant grandir dans l’ombre loin des regards critiques. Maintenant que les choses se dessinent autrement et que le concerné n’a pas eu suffisamment le temps pour se préparer, il faut accélérer les choses pour lui fabriquer une personnalité présidentiable ».
Pour Aliou Bah la démarche entreprise n’a rien d’intelligent pour qui connait l’histoire en la matière. Il va s’agir au finish d’une parodie judiciaire mais qui aura fini d’emballer les cerveaux les moins critiques. « Il arrive souvent lorsqu’un régime a envie de positionner un successeur en manque de popularité et de crédibilité, le faire passer par la case prison pour des raisons montées de toutes pièces. Les charges étant inventées, elles finissent soit par être abandonnées ou la
libération survient au bout d’un semblant de procès. L’un dans l’autre, l’objectif est de faire
oublier le passé et créer un faux héros avec la publicité qui va avec », a-t-il conclu.
La suite des évènements lui donnera encore raison dans cette histoire ? Pour l’heure il ne nous reste qu’à suivre l’évolution et les péripéties que connaitrons cette affaire.
A suivre
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