24 novembre 2024
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Transition Malienne : les émissaires du Colonel Assimi Goïta déboutés par des Chefs d’Etat de la sous-région

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Au sortir des Assises Nationales sur la reconstruction de l’Etat tenues du 27 au 30 décembre 2021, la junte malienne a dépêché une importante mission à la rencontre de certains Chefs d’Etat de la sous-région Ouest-africaine. L’objectif consiste à faire part à ces derniers les conclusions des Assises Nationales. La Cote d’Ivoire et le Nigéria (deux poids lourds de l’espace CEDEAO) ont été les premières étapes de ce grand balai diplomatique. Mais, force est de noter que la mission a déjà pris du plomb dans l’aile au vu des premiers résultats. La rédaction de Confidence224.com vous offre une grille d’analyse et de compréhension de cette actualité qui se veut brulante.

La première mission, composée des ministres Abdoulaye Diop et Abdoulaye Maïga, respectivement Ministres des Affaires Etrangères et de l’Administration du Territoire, a posé ses valises en Côte d’Ivoire le 03 janvier dernier. Reçu au palais présidentiel, la délégation a fait étalage justement des conclusions des Assises Nationales portant sur la reconstruction de l’Etat et le chronogramme de la transition. Mais la pomme de discorde lors de ce tête-à-tête a bien été le chronogramme et plus particulièrement la durée de la transition qui a été prolongée de 5ans. Après avoir accordé une oreille attentive à la délégation, le Président Alhassane Dramane Ouatara a opposé une fin de non-recevoir aux arguments des émissaires de la junte malienne.  ADO s’est voulu direct tant et si bien qu’il ne s’est encombré de la rhétorique diplomatique pour recadrer ses hôtes. « C’est un chronogramme de plaisanterie (…). Je me demande de quel monde vous pensez vivre », s’est exclamé le Président Ivoirien avant de rappeler que le gouvernement malien, en allant dans cette direction s’exposerait à de sanctions sévères de la part de la CEDEAO et de la communauté internationale. Selon nos confrères de Jeune Afrique, après sa rencontre avec la mission malienne, le Président Ouatara a joint certains de ses homologues de la sous-région pour leur faire part du contenu de ses discussions avec la délégation. C’est le cas notamment du Burkinabais Rock Marc Christian Kaboré qui, sur la question, soufflerai dans la même trompète que lui. Ensuite, note nos confrères de JA, ADO s’est également entretenu avec l’Ivoirien Tiémoko Meyliet Koné, Gouverneur de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest qui, quant à lui, penche également en faveur d’un régime de sanction contre la junte au pouvoir à Bamako.

Par ailleurs, les émissaires du Chef de la Transition Malienne, le Colonel Assimi Goïta, ont été reçu également à Abuja par le Président Muhamadou Buhari. Ce dernier s’est par contre montré plus diplomatique face à la délégation conduite par le Colonel Abdoulaye Maïga, Ministre Malien de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation. « Le Nigeria travaillera dans les limites de la CEDEAO pour aider le Mali. Chaque pays a ses problèmes. Nous avons déjà combattu notre propre guerre civile, nous ne connaissons donc peut-être pas la totalité de la politique interne de chaque pays. Mais nous ferons autant de sacrifices que possible pour le Mali, dans le respect des exigences de la CEDEAO », a succinctement déclaré le Président Nigérian, rapporté par nos confrères du site Maliweb.net. Autant dire qu’à l’allure où vont les choses le risque d’un bras de fer entre la junte Malienne et la CEDEAO et par ricochet la communauté internationale est assez grand. Selon nos informations, de nombreuses sanctions seraient envisagées ce dimanche 9 janvier 2022 lors du double sommet extraordinaire de l’UEMOA et de la CEDEAO prévu à Accra au Ghana.

Nous y reviendrons !

Par Mohamed Lamine Sylla

(+224) 625 250 040

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