24 novembre 2024
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Une ressource humaine au service du développement de l’Afrique : ce qu’en pense Aliou Bah, Consultant et Analyste Financier

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Un humain ne devient une ressource que lorsque son utilité se mesure au-delà de sa qualification académique ou professionnelle. En effet, l’Afrique a produit et continue de produire des diplômés intellectuels et de métiers. Néanmoins, toutes catégories confondues, leur contribution réelle dans la construction de nos sociétés reste questionnable.
Au regard de la situation de la plupart des États du continent, n’est-il pas nécessaire de s’interroger sur leur utilité sociale ? N’est-ce pas cette finalité qui octroie le qualificatif de “ressource” à n’importe quelle espèce, y compris celle humaine ?
La pertinence des réponses à ces questions permettra de comprendre que c’est le fait de mettre ses connaissances et compétences au service de l’intérêt général, qui donne une dimension plus importante aux diplômes et fonctions.
C’est à ce niveau que l’engagement politique (partisan ou non partisan) et social (activisme militant), a tout son sens dans nos sociétés où le niveau d’implication qualitative dans la gestion publique reste très faible. Imaginons des agents de développement compétents qui aident des coopératives de paysans à s’organiser, obtenir des financements et réussir à faire des profits pour transformer la vie de leurs membres. En soi, c’est très bien dira-t-on. Mais leur manque d’éducation et de compréhension de la gouvernance fera d’eux des proies faciles pour la manipulation politique. Ils pourront éventuellement être victimes en s’exposant à des risques de perte de droits et libertés fondamentaux. Ce qui pourrait les amener à vivre sous la domination d’un clan de dirigeants mafieux. À terme, ils seront ainsi malheureux malgré leur confort relatif financier car ils vont tout donner à un État qui ne leur rendra rien en matière de service public de qualité.
L’autre illustration pourrait être le cas des “intelligents” qui ont le complexe de supériorité en croyant tout savoir et comprendre, mais qui restent indifférents à la gestion publique pour vivre ainsi sous la gouvernance des tocards qui font d’eux des frustrés et éternels insatisfaits.
Ceci pour dire que dans les priorités des politiques publiques en matière de formation et de création d’emplois, nos États auront beaucoup à gagner à créer des modèles pour faire de nos citoyens de véritables ressources humaines; c’est-à-dire des personnes qui acquièrent des connaissances et forgent des compétences pour se mettre activement au service de la communauté nationale.

Par Aliou BAH, Consultant et
analyste financier, Président du
part MoDeL

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